Dans l’imaginaire collectif, un fan de métal est un marginal : sombre, violent, agressif, adepte de cultes obscurs. Pourtant, si l’on prend le temps de s’y intéresser, on découvre un univers bien éloigné de ces stéréotypes. Ce projet photographique propose de les remettre en question.

Face A / Face B se concentre sur des participants du plus grand festival de musique extrême en France, le Hellfest. Cette série s’inscrit dans la continuité d’un reportage réalisé à l’argentique, mettant en lumière l’atmosphère conviviale, presque familiale, qui règne sur le site. Cette expérience a nourri l’envie d’aller plus loin et de m’intéresser aux individus. Derrière leurs apparences, ils mènent des vies que l’on qualifierait de tout à fait « normales » et viennent d’horizons professionnels variés. Parmi eux : un informaticien, un ingénieur, un graphiste, un vétérinaire, un architecte…

Au-delà de leurs métiers, c’est la question de l’identité qui m’intéressait. On joue tous avec notre image. On se conforme parfois à un rôle, on se libère dans d’autres contextes. Mais qui sommes-nous vraiment ? Que montrons-nous, que cachons-nous ? Que projettent les autres sur nous ? Ce n’est donc pas une opposition, ni un avant/après, mais une manière de montrer que nous avons de multiples facettes, que l’identité n’est jamais figée.
Le format carré et le diptyque se sont imposés comme une évidence pour incarner une dualité complémentaire, les deux faces d’un même disque. Sur une face, la personne dans son quotidien ; sur l’autre, le festivalier dans une tenue plus exubérante, échappant au cadre. Les portraits sont sans fioritures, bruts, frontaux. L’image parle d’elle-même.
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